Le rendez-vous des élections cantonales n’a jamais gros succès, et de les avoir débaptisées ne va sans doute pas arranger leur popularité. Mais pourquoi cette désaffection pour les cantonales depuis déjà un bon quart de siècle ?
Elections départementales. Un nouveau nom finalement assez justifié : car que reste-t-il aujourd’hui de la notion de canton ?
Les cantons n’étaient pas nés d’une simple vue de l’esprit de technocrates jacobins.
Le canton n’est-il pas la plus pure expression du bassin de population ? Son contour doit s’adapter à une certaine logique géographique, guidée par le constat qu’il existe un ensemble de lieux que nous fréquentons usuellement et qui sont notre périmètre de vie pour nos besoins « premiers » de consommation, disons-le ainsi, avec un éloignement programmé selon leur nature, et l’importance et la fréquence de ladite consommation.
J’habite Louveciennes, et nous achetons notre baguette au « village », je vais courir dans le Parc de Marly, notre médecin généraliste est à La Celle-St-Cloud, nous faisons notre marché à Marly-le-Roi, notre fille est en « sport-étude » à Bougival, où notre cordonnier reçoit nos colis, notre fils au lycée à Saint-Germain-en-Laye, notre grande surface préférée est à Montesson, mon garagiste à Versailles, et nous déjeunons parfois au Petit Quinquin à Maule le dimanche… Et de travailler sur Paris ou La Défense, n’y change pas grand-chose. Lire la suite →